Conduites

Nous n'avons pas la prétention de décrire toutes les conduites en agroécologie car d'une part selon le domaine d'application (maraîchage, agriculture céréalière, etc.) d'autre part selon les conditions in-situ (climat, sol, etc.) les approches sont très nombreuses.
En plus, l'art des conduites est en développement en permanence grâce à des instituts de recherches, des universités et des industriels d'outillage. Parfois, les professionnels ont le sentiment que le passage d'une agriculture "conventionnelle" à une agriculture agroécologique constitue une rupture difficile à assumer.
Les difficultés financières que beaucoup d'agriculteurs subissent deviennent un élément de repli et de peur d'un plongeon vers l'inconnu. Une agriculture de qualité et de niche ne convainc pas massivement des petites exploitations bien qu'elle demeure une grande chance pour ceux qui se lancent.
Nous pensons qu'une réflexion est nécessaire pour la formation et la garantie pour deux ou trois ans de revenus compensatoires par l'état pour ceux qui veulent changer leurs conduites.
Parfois, on constate un décalage entre les découvertes très précieuses de nos centres de recherche et le monde politique préférant rester en retrait…
A tous les exploitants français en difficulté qui exercent un métier noble, nous tenons à présenter notre compassion et soutien.

Mieux vaut tard que jamais

Le parlement a définitivement adopté, jeudi 23 janvier, une proposition de loi qui interdit en France les produits phytosanitaires (insecticides, herbicides, fongicides, etc.) dans les espaces verts publics à partir de 2020 et dans les jardins particuliers à compter de 2022.
Beaucoup de communes n'ont pas attendu cette loi pour réduire les pesticides : 40 % d'entre elles ont déjà mis en œuvre un plan "zéro phyto".

A Versailles (78), à Cordimanche (95) ou à Frémainville (95) par exemple, les substancess phytosanitaires ont été intégralement remplacées par des désherbeurs thermiques, des débroussailleuses et des binettes. Ce sont ainsi 130 000 litres de produits chimiques qui ne sont plus déversés chaque année dans la nappe phréatique, selon la mairie de Versailles, qui exprime sa joie d'économiser 25 500 euros par an.
Par ailleurs, en dix ans, les produits phytosanitaires ont également été réduits de 95 % à Nantes et de 90 % à Rennes.

 

 

Lutte contre les Adventices

Vous avez dit adventices ?

Quand l'homme se met à la tête de la nature, ils conjuguent tout à sa façon d'où le terme merveilleusement anthropocentrique "mauvaises herbes". En Chine il y a 3.000 ans où il y avait déjà une grande civilisation, les sages avaient inventé une discipline scientifique: la géo-botanique (Réf). Il s'agit d'une science basée sur des observations de relations entre l'endroit où poussent naturellement certaines adventices et la composition minérale du sol. Ainsi, les chinois devinaient les terres propices aux mines de zinc, de cuivre, etc. Voilà une bonne technique pour les amateur du jardinage pour avoir une petite idée sur la composition chimique de leur sol !

Sous l'influence des industries de la chimie, certains se sentiraient-ils "sale" si leur champ en avait quelques unes. C'est comme ceux qui souffrant d'obsessions compulsives, se lave les mains deux cents fois par jour... L'insupportable visibilité des adventices renderait-elle certains malades ? Pourtant, il y en a qui sont même utile à faibles doses. Vouloir obstinément exterminer tout être habitant un champ en dehors des plantes semées semble être plutôt dans le domaine de la psychiatrie que de l'agriculture...

L'épine, devenue poutre, par des croyances monoculturistes et l'inculture dans le pied des agriculteurs, maraîchers et des amateurs du jardinage, la lutte contre les adventices préoccupe pas mal du monde. Est-ce toujours justifié (Réf) ? Il est aussi vrai que, après des luttes acharnées depuis des siècles, si les adventices nous résistent, ils doivent beaucoup à la structure de leur semance tégumentaire qui pondère les effets d'enfuissement profond, l'asphyxie par l'eau où manque d'air et la déshydratation (dessiccation).

Nous vous présentons ici un site lié au Ministère de l'Agriculture de Canada-Québec. La région de Québec a adopté pour des agriculteurs et des maraîchers biologiques une vraie politique d'aide à la fois sur le plan de la formation et des finances. Il suffit de donner le nom de l'adventice, une page informative y compris sur les moyens de lutte s'ouvre (Réf)

Mais, c'est quoi au juste le but dans un comportement délirant d'obtenir une terre aussi propre que la sol de la lune, stérile et morte? La philosophie sous-jascente suggère que la terre n'est qu'un support physique pour maintenir droit les plantes. Terres, mousses synthétiques, même combat. Vidée, minéralisée, la terre ne sert plus à nourir et à faire grandir des plantes, leur donner de bons aliments afin qu'elle nous offrent une bonne santé. Elle n'est plus Notre Terre-Mère mais repoussée au rang d'une poupée gonflable! Pour nourir des plantes, on achète des produits de synthèse de l'industrie. On en mettra beaucoup plus que la plante en a besoin car l'engrais se lave au bout de quelques arrosage et pluies. On en mettre fréquemment pour qu'il y en ait en abondance. La sacrifice de la terre et la santé des citoyens y compris celle des agriculteurs ne servira que de payer moins de retraites, donner du boulot aux travailleurs des secteurs chimiques, de transport, d'emballage, d'intermédiare, du pétrole, d'automotive professionnelle, des administrations immenses des ministères, etc.

Pour sortir de ce système sans casser la vie des gens qui en dépendent, ne faudrait-il des Grenelles de l'économie responsable, discuter, réflechir et décider démocratiquement avec la participation des citoyens français qui forment un peuple formidablement pacifique, éclairé et généreux?


1- Poisons Chimiques
Vous avez dit hérbicides? Bonjour la pollution à souhait des sols, des eaux de surface et de nappes phréatiques. Ce sont des poisons potentiels des axiliaires comme des bactéries, des champignons, des abeilles, des insectes! Surtout, dans les mains des personnes qui ne savent pas compter, les quantités astronomiques des produits versés à tord et à travers peuvent effrayer n'importe quel citoyen soucieux de laisser un pays non contaminé par bêtise à ses enfants et aux générations futures.

Utiliser des hérbicides chimiques est une facilité qui coûte très cher à la société. En plus de leurs effets néfastes sur la nature, même à basses concentrations, ces molécules sont déclarées comme cancérigènes par l'Organisation Mondial de la Santé suite à un article dans le fameux journal médical, The Lancet, d'un groupe de chercheurs lyonnais, membres du Centre international de Recherche sur le Cancer, CIRC (Réf).
Cependant, oui, certaines adventices sont résistantes à tout y compris aux certains traitements chimiques. Exemple ? L'Agropyron repens (chiendent)... Vous avez un jardin potager de quelques centaines de mètre carrés, vous pouvez vous en sortir avec un peu d'huile de coude. Utiliser de la chimie dans le cas où on peut s'en passer relève de l'irresponsabilité sociale. Une interdiction totale de ces produits aux usagés non professionnels est devenu indispensable.
Vous avez une centaine d'héctares, bon courage (Réf)... Voici un document qui étaye la technique chimique de désherbage et ses effets sur l'environnement (Réf).
Nous n'avons pas encore de réponse scientifique exacte pour satisfaire nos amis agriculteurs pour un désherbage complet avec une faisabilité économique acceptable et un rendement correct justifiant les efforts. Pour des babas bobos verdatres voyant l'agriculture à partir de quelques mètres carrés de terre sur la terrasse d'un appartement parisien, des condamnations irresponsables ne sont pas loin. Je leur dis, engagez-vous, achetez des terres cultivables et mettez-vous au travail. Je ne sais si les condamnations perdureront-elles ? Un faiseau de connaissances va vers la jonctions de techniques de biodiversité et de couverts intelligents pour réduire la chimie. Néanmoins, il n'existe encore de solutions miracles permettant l'interdiction de tous les produits de synthèse.

Voici un petit tableau récapitulatif des hérbicides sur le marché

Groupes Mode d'action Famille Nom commun Nom Commercial
1 Inhibiteur ACCase FOPS
DIMS
Quiazalofop
Clethodim

Assure-II
Select

2 Inhibiteurs ALS Sulfonylurée
Imidazolinone
Nicosulfurone
Imazethapyr

Accent
Pursuit

3 Inhibiteurs Mitoses Dinitroalinine Trifluraline

Treflan

4 Auxines de synthèse Phenoxie

Plusieurs

5 Inhibiteur Photosyst II Triazine Atrazine

Plusieurs

6 Inhibiteur Photosyst II Bromoxynil

Buctril

7 Inhibiteur EPSPS Glyphosate

Round-Up

8 Inhibiteur Glu-synthetase Glufosinate

Ignite

9 Inhibiteur Carotène Clomozone

Commande

10 Inhibiteurs PPO Diphenylether Fomesaphène
Flumioxasine

Reflex
Valor

11 Inhibiteurs Lipides Acetamide Métalachlore
Dimethylamide

Dual
Outlook

12 Inhibiteur Transport Auxines Diflufènzopyre

Status

13 Inhibiteur
Photosyst I
Bipyridilliums Paraquat

Gramoxone

14 Inhibiteur HPPD Triketones Tembotrione
Mésotrione

Laudis
Callisto

Il existe des listes plus exhaustives pour ceux qui voudraient étudier les mécanismes d'action et les spécificités chimiques. En voilà une éditée par le Dr. Hubert Menne de HRAC, Allemagne (Réf).

 

2- Ecobuage
Il ne faut surtout pas mélanger le désherbage thermique qui est une technique écologique avec l'écobuage.
L'écobuage ou le brûlage pastoral qui existe depuis des millénaires. On trouve une description de l'écobuage dans le livre de Xénophon, "Oikonomikos" datant des années 330 avant J.C.  Dans un passé récent, l'écobuage était considéré comme une bonne solution. C'est une question de philosophie et politique de la terre brulée à coup d'essence, en tuant toute trace de vie! On ne s'en félicitera pas... 
La cendre qui est laissée sur le sol contient surtout des oligoéléments comme le potassium (K), du phosphore (P), ainsi que des oxydes de magnésium, de fer et de manganèse. Cependant, l'excès de cendre au sol étouffera la vie biologique déjà abimée voire détruite du sol ayant subi un écobuage.
On peut également être un peu plus intelligent pour calculer le prix du revient de l'essence, des engrais, des pesticides et j'en passe et des meilleurs, et le rapporter au prix de vente. Un sol biologiquement actif aura besoin beaucoup moins d'investissement annuel. Il suffit de lire et réflechir un peu, même très peu, à partir des milliers de pages de publications sur l'agroéconomie et l'agroécologie des chercheurs à travers le monde pour comprendre où est son intérêt.

Parmi les effets négatifs de l'écobuage, on peut également citer sa participation à la pollution atmosphérique et contre la santé des populations selon des études menées par des chercheurs européens de CARBOSOL.
Je vous invite, si vous le désirez, à étudier de nombreux articles scientifiques sur ce sujet cités dans ce communiqué de presse du CNRS (Réf).

 

3- Déserbage Thermique
3.1-Historique
Il s'agit de contrôler la prolifération des adventices en appliquant une source de chaleur sur les feuilles afin de provoquer la coagulation de ses protéines. Depuis 19e siècle, plusieurs méthodes utilisant des sources comme l'air chaud, l'eau ou la mousse chaude, la vapeur d'eau, la chaleur des flammes à distance ou la radiation infrarouge ont été proposées et patentées. Les outils émanant de ces techniques seules ou combinées ont été mises sur le marché par des industriels depuis 1852.

Des études sur les relations temps/durée et la mortalité des plantes ont été réalisées par J. Lewitt (Levitt, J., 1980, Responses of plants to environmental stresses, Academic Press, New York). Pour chaque plante la température critique et sa durée d'application apparaît spécifique. Ce rapport est très important car il permet d'économiser en combustibles et de la quantité d'énergie nécessaire pour la production de chaleur adéquate pour une espèce donnée.

Selon les observations d'Ascard,  les températures critiques et les temps d'application se situent entre 55°C-70°C et 65-130 ms respectivement (Ascard, J., 1997, Flame Weeding: effects of fuel pressure and tandem burners. Weed Research 37, 77-86).

3.2- Le désherbage thermique par flamme
Deserbage thermique Red Dragon KansasC'est une des techniques des plus écologiques que des vignerons français utilisent depuis de longues années. De plus en plus des désherbeur de grandes tailles sont proposés en France pour traiter de grandes surfaces. Voici des exemples (Réf1, Réf2, Réf3, Réf4). Voici à côté un des premiers désherbeurs industriels à flamme nue, Red Dragon de Kansas USA.

Il s'agit de "choquer" les parties apicales et les feuilles des plantes sans les bruler, ni d'ailleurs bruler la terre et ni les habitants de la microfaune. Les mécanismes biologiques et physiques subjacents provoquant des lésions fatales sont complexes. On peut d'emblée dire que les effets des situations de stress à la chaleur décrit dans n'importe quel livre de physiologie sont exacerbés par les chocs thermiques imposés. On observe un important suintement par la perte de la semi-perméabilité des membranes cellulaires, la destruction des cuticules résultant à une dessiccation, la coagulation des protéines empêchant les circulations et déformant la structure même de la plante ainsi que des changements létaux des réactions chimiques qui se développent en cascade.

Les différences externes ou morphologiques des plantes sont à prendre en compte dans la lutte contre les adventices. L'orientation et la forme des feuilles et des cuticules, la présence des poils, stade de croissance, le degré du stress, l'emplacement des organes de croissance, la nature et l'emplacement des organes de stockage auront une incidence sur l'efficacité de la source de chaleur appliquée.

La chaleur une fois appliquée, on attend un début de pourrissement des racines au bout de quelques jours. Il faut parfois deux voire trois passages avec une semaine ou dix jours d'intervalle. Cette techniques douce n'est pas le panacé (Réf). Elle n'est finacièrement pas donnée non plus quand on parle de dizaines d'héctares et elle n'est pas aussi efficaces que certaines traitements chimiques. Elle est performante cependant à tous les coups, car on n'a jamais observé d'accoutumance des adventices comme dans le cas de traitements chimiques. Le déserbage thermique non seulement protège la vie biologique du sol mais l'augmente considérablement. Les racines pourries servent d'aliment à tous les êtres du sol d'une simple bactérie aux mamifères. N'oublions pas que la taille des adventices limite l'efficacité du désherbage thermique. Son incorporation dans une stratégie de plusieurs techniques comme celle utilisant des outils méchaniques, augmente considérablement son efficacité.
En toute franchise, le désherbage thermique ne neutralise pas efficacement les adventices mais les limite dans leur développement. Opter pour une conduite mixte comme par exemple le paillage + le couvert + le désherbage thermique fera pencher la balance dans la compétition légumes vs herbes vers la qualité et la quantité de la récolte.

 

4- Déserbinage
Il s'agit d'une technique qui combine le binage de surface et la pulvérisation chimique afin de réaliser:

  • Un désherbage efficace en contaminant le sol avec moins d'intrants. Grâce à leur précision, ces outils permettent de travailler avec des dilutions 100 à 1000 fois plus faibles que celles utilisées en traitements conventionnels.
  • Un désherbage efficace en condensant le plus possible le champ d'attaque des gicleurs. La surface traitée peut être réglée à 2-5 cm au lieu de 50 cm avec un pulvérisateur classique.
  • Une économie en termes de dépenses en carburant, intrants, de temps, d'effort...

Ces outils sont en permanence en développement avec des perfectionnements électroniques et mécaniques. Par exemple:

  • Le système DPAE muni d'électrovannes microcontrollées pulvérise la quantité préréglée en adaptant les taux d'injection à la vitesse des tracteurs. Ainsi, pendant les changements de vitesse, on obtient une grande précision de pulvérisation et une économie considérable en intrant.
  • Le système d'autoguidage Rtk permet des passages extrêmement précis (2-5 cm) en conservant dans sa mémoire les passages passés. On obtient ainsi une économie considérable.

Voici un tableau concernant quelques espèces d'adventices et l'efficacité de désherbinage (sources tableau et photo CUMA.fr).

Traitement Binage
Espèces Efficacité (%) Efficacité (%)
Pensée 78 100
Stellaire 90 100
Chénopodes 93 100
Renouées 50 100
Graminées 33.3 100

Selon les essais de la chambre d’agriculture de Haute-Marne et la FDCuma en 2008, il est possible de réduire ses frais d’herbicide de 87% en obtenant une note de propreté de 7.5/10 et sans nuire au rendement en associant un désherbinage à un binage.

Pour ceux qui veulent approfondir le sujet, voici une référence (Réf). Nous invitons nos visiteurs à visiter le site de CUMA.fr aussi.

 

5- Désherbage Mécanique Urbain
Sans herbicide ni surconsommation de carburant, le désherbage mécanique thermique ou électrique est une des solutions propres et économiques dans l'élimination des adventices aujourd'hui exclusivement en milieu urbain. Ces appareils sont très faciles à utiliser, économiques à l'achat et à l'utilisation. On est allé voir le fonctionnement lors d'une séance de démo. Du première coup d'œil, ils ont l'air très voire trop efficace avec des brosses surtout métalliques. On s'est demandé quel sera l'état des surfaces nettoyées après une centaine de passages… Un travail avec des ingénieurs biologistes pourrait déterminer la force exacte imposée par: a) la dureté des brosses; b) leur vitesse de rotation; c) la pression exercée par le bras semble nécessaire pour arracher des adventices sans trop détériorer les surfaces traitées. Un bras supplémentaire souple en mouvement avec un système de "quick release" pour des brosses de différentes tailles et duretés nous a semblé un plus pour une efficacité accrue dans de différentes situations.
Heureux qui travaillent dans le domaine de l'outillage écologique et responsable car la joie de découvrir, de créer et d'inventer sera présente au cours des prochaines décennies.

 

 

Villes Propres "ZERO PHYTO"

Pour quelques incultes grincheux qui ne voient que l'immédiat, la politique "zéro phyto" exige plus de temps et de personnel donc couteux au premier abord. Le savoir calculer correctement montre que ce domaine est créateur d'emploi donc un vecteur de bien-être social et surtout un grand économe concernant les dépenses obligatoires pour le traitement des eaux potables, le trou de la sécurité sociale (le cancer, les maladies chroniques ou neurodégénératives dus aux poisons chimiques), les impôts locaux et on en passe et des meilleurs… Engager quelques techniciens compétents apporte ainsi une économie solidaire considérable.

Les nouvelles technologies écologiques exigent beaucoup plus de réflexions, technicité et intelligence de la part des agents que de la force brute. Ainsi, Il n'est pas illogique de penser que les formations nécessaires, la demande de créativité, la considération et les responsabilités accrues donnent aux agents une vision du travail et de soi différente. Les mêmes agents dans les tâches répétitives sans trop de responsabilité, dans des environnements chimiquement sales, faisant un travail provoquant des maladies ne risqueraient-ils pas de tomber dans un syndrome que Werder et Rothlin ont appelé "Boreout" (épuisement professionnel par l'ennuie)? L'absence de défis, le désintérêt et l'ennuie sont à la base d'un épuisement vers un sentiment profond d'inutilité (Réf). Encore des économies pour la sécu!

Voici deux excellentes vidéos du Centre National de la Fonction Publique Territoriale (CNFPT) qui parle pour nous des approches résponsables (Réf1) & (Réf2).

A continuer…

 

Néonicotinoïdes

La sortie vers une agriculture seine et raisonnée voire bio n'est pas facile.
D'une part les industriels mettent le paquet pour arranger la "vérité" en fonction de leurs intérêts. L'argent dépensé pour la communication "de bonnes nouvelles", pour le financement de la recherche publique pour se placer au premier rang dans le contrôle de la publication des résultats scientifiques, pour des caresses dans le sens du poils des intervenants européens, des hommes politiques, des directeurs d'unités de recherche a son petit effet...

Ainsi, il y a un brouillage permanent des appels à la raison de nos chercheurs.

D'autre part, les agriculteurs manquant de l'organisation pour des formations continues (mais où est passé notre cher état) et leur compréhensible peur pour passer à une autre forme de cultiver, le manque en culture et en courage des hommes politiques, la peur de commettre l'impaire, la peur de heurter des organisations syndicales font que on a une triade classique comme c'est le cas de l'urbanisme durable.

D'un côté, on a des unités de recherche "top des tops", de l'autre des utilisateurs et des citoyens peu ou mal formés et enfin des hommes politiques entre plusieurs feux essayant très souvent de faire au mieux et se faisant insulter à tous les coups! Voulez-vous un exemple? Voici un maire courageux qui voulait instaurer "zéro phyto" dans sa ville (Réf).

Nous vous proposons également un extrait vidéo des auditions lors des excellentes commissions du sénat ou de l'assemblée nationale sur les néonicotinoïdes (Réf).

A continuer…

 

A Venir