• Couvert
  
  
  • Choix des plantes
    Une fois le contrat signé à la mi-octobre, sans attendre et en ayant étudié préalablement de possibles interactions allélopathiques, nous avons planté un couvert composé de 5 espèces de plantes de variétés estivales choisies selon leurs apports différentiels à la terre.
    Dans le choix de ces variétés, la ligne de compte visait à la fois les manques en éléments minéraux de la parcelle, la compatibilité des plantes, leur synergie et la profondeur respective de leurs racines. Si nous disposions de plus de temps, nous aurions pu mélanger 10, 15 voire plus d'espèces de plantes pour répondre encore plus précisement à nos besoins.
    
    
    
    
  • Attentes
    Nous avons choisi les variétés estivales exprès. Notre attente est que ces plantes commencent à se décomposer en tapissant naturellement le sol après les premiers gels en décembre 2015-janvier 2016.
    On espère ainsi une couverture protégeant la terre, apportant de l'acidité à une structure fortement basique (pH8-pH8.6) et une couche abritant une vie biologique renaissante. Le problème est qu'il fait encore beau! Nous allons adopter une autre démarche vers la fin janvier 2016 si jamais ce temps de printemps perdure...
    
    

    NOTA BENE : A partir du 18 janvier, l'hiver commence à se présenter avec des températures négatives dans la nuit. Le couvert sera ainsi gelé. Si ce n'était pas le cas, on aurait été obligé de couper les parties apicales d'une dizaine de centimètres. On aurait perdu une partie des éléments qui auraient été largés par les racines trop tôt et lavés par les pluies successives... Nous allons plier le couvert vers fin janvier.
    
    

  • Observations
    Nous nous sommes rendus compte que nous devions quelques explications, après quelques questions de gens étonnés:
    1. Un couvert correctement planté n'épuise pas le sol, au contraire. Chaque démarche fondée sur un raisonnement rationnel comprend une série d'actions vers un but modélisé d'avance.  Il existe un équilibre entre la fixation des éléments et les propriétés du sol. Dans notre cas, sur un sol fortement basique qui garde ses éléments liés, le couvert que nous avons choisi apportera de l'acidité, reconstituera la vie biologique et versera des éléments accumulés au niveau des racines dans le sol.
    2. Avant de planter quoi que ce soit, il faut connaitre la composition physico-chimique de son sol. Planter un couvert mal-ajusté peut être une perte d'argent. Une connaissance minimale de la biologie, de la chimie de base et de la physiologie des plantes en particulier sera d'une grande utilité pour comprendre le but de la manoeuvre.
    3. Un couvert bien réfléchi, surtout en été, peut servir à générer un mouvement de "push-pull" des éléments.
    4. Dans notre cas, il est préférable de "plier" le couvert que de le couper. Le moment de l'année ainsi que les interactions entre le couvert et le sol nous font pencher vers cette action. Si jamais on trouve des outils adéquats, on va essayer de créer un plieur sophistiqué. Sinon, à l'huile de coude, un tronc d'arbre fera l'affaire.
    5. La densité de plantation du couvert est souvent différente de la densité d'une plantation classique de blé, d'avoine etc. La densité que vous choisissez doit répondre à ce que vous attendez de votre couvert et dépendre de votre but de planter ce couvert précis en question.
       Nos propres besoins nous ont amené à planter avec une densité moyenne-supérieure car parallèlement à notre objectif d'obtenir un pH acide, nous avons également voulu concurrencer les adventices.

• Mycorhizes
  Nous avons choisi une formule dérivée de Nodulator XL (BASF) composée de plusieurs mycorhizes, algues et bactéries afin d'augmenter l'efficacité de la fixation des éléments. Nous attendons ainsi la décomposition biologique de ces plantes, le jour où le couvert sera REPLIE sur le sol.
  

Les thèmes abordés sur ce site seront autour de culture, Saint-Ouen l'Aumone, association jardins familiaux, Nodulator XL (BASF), mycorhizes, bactéries, algues, Jardins familiaux, val_oise, biointensive, agroécologie, agriculture, modélisation, petite échelle, jean-marie meunier, dika lupo, désherbage thermique, sol, terre, adventice, couvert, allélopathie