Amélioration du sol de notre parcelle
Analyses Liminaires
Il suffit de suivre les instructions et avoir un verre d'eau distillée. Il faut cependant respecter une règle importante. Une fois vous avez prélevé la terre de votre sol, il faut la sécher pendant à peu près 24h-48h avant de la tester. Nous utilisons des filtres à café et des pinces à linge les attachant sur un fil pour ce genre de tâches y compris pour sécher nos graines.
- pH
Nous ne sommes pas très surpris d'y trouver un pH basique. Cependant, les valeurs que nous avons obtenues sur 8 points à 40cm de profondeur sont surprenantes (pH=8.0 - 8.9). L'acidification se fera par l'amendement en soufre d'ammonium et surtout par l'apport de la matière organique (nous allons bientôt consacrer une place dans les pages "littérature" sur les liens entre le pH et la biodisponibilité des éléments).
Cependant, le mécanisme d'acidification par neutralisation des carbonates libres n'étant pas direct et exigeant une transformation par bactéries adéquates, il faut compter au moins 2-3 ANS avant d'attendre des résultats... Nous savons qu'il ne faut pas vouloir aller plus vite que la nature, au risque de dommager les équilibres écologiques. Un apport en fumier est envisageable. On trouve facilement du fumier de cheval partout en France provenant souvent des centres équestres. Il serait cependant intéressant de souligner que ce genre de fumier peut concentrer des médicaments comme des anti-inflammatoires, des antibiotiques, des hormones etc.
Si le but est d'abord de traiter la terre, on ne peut alors accéder au maraîchage biologique qu'au bout de quelques années…
Nous allons apporter des explications au sujet des modifications appliquées à la structure de la terre dans les pages "SOL" de la section "Littérature".
- N-P-K
L'analyse chimique des éléments majeurs témoigne de carences en N et K. Bien que assez bas, le manque en P demeure moins important. Analyser davantage d'éléments est possible mais exige un investissement en matériel qui n'entre pas dans le cadre de notre projet.
Devant ces résultats, nous pensons à adopter des stratégies aussi efficaces que peu coûteuses. Il faut donc, d'abord et avant tout :
Implanter un couvert adapté aux manques de notre sol avec des espèces répondant à différents critères;
Activer la vie biologique par des champignons, des bactéries, des insectes pour préparer le terrain pour un couvert encore plus vivant et actif.
L'inoculation des organismes de la microfaune est une démarche facile à mettre en œuvre, peu couteuse et vous fera économiser du temps car la reconstitution d'une vie biologique active prendra plus longtemps sans une intervention. On en parlera en détail dans les pages "Littérature".
D'abord, au lieu d'un traitement total du sol nous allons adopter une constitution en buttes qui permet de créer des matelas de bonne terre.
Au fur et à mesure et chaque année, la terre des buttes constituera un sol végétal qui s'épaissira sur une base fortement argileuse. On peut raisonnablement attendre qu'au bout de 5 ans, la terre végétale acquière une richesse en éléments libres et une souplesse permettant une vie biologique très riche.
Plantation - Inoculation
Couvert
Sans attendre et en étudiant de possibles interactions allélopathiques, nous avons planté un couvert composé de 5 espèces de plantes: moutarde, phacélie, pois, seigle et vesce, à la fois pour leur compatibilité, leur synergie et la profondeur respectives de leurs racines.
Mycorhizes
Nous avons choisi une formule très proche du Nodulator XL composé de plusieurs mycorhizes, algues et bactéries. Voici un court film montrant les effets bénéfiques de la symbiose entre les racines et des organismes auxilliaires.
Nous allons décrire ces intéractions plus en détail dans la page "Auxilliaire" de la section "Littérature".
Début Novembre 2016
Nous avons retiré pour une première et peut-être dernière fois les adventices à la main. Nous avons à peu près 2m3 de déchets verts dans le compost.
Pour une agriculture sans travail du sol
Bien que cela puisse paraître déroutant, des approches limitant le labour et encourageant le semis direct produisent des résultats merveilleusement surprenants. La science permet ainsi d'améliorer la productivité de l'agriculture et le confort de vie des agriculteurs. Nous avons appris beaucoup de choses de Dominique Soltner, ingénieur agronome et scientifique. Voici un excellent livre: Guide du nouveau jardinage - Sans travail du sol sur couverture, Dominique Soltner, 2015
Début janvier 2016
Nous avons rabattu le couvert en essayant de laisser les racines dans la terre. Le but était de ne pas remplir les trous faits par des racines, ne pas déranger trop le sol naturellement ameubli par le couvert et laisser du temps aux organismes épigés pour qu'ils consomment la matière organique à leur vitesse pour une dégradation lente.
On a ainsi essayé de ralentir au mieux la lixiviation en éléments et en substances, liées aux intempéries, le vent. Nous allons également en parler un peu plus dans la section "vie épigée" dans les pages "SOL". Nous avons perdu les photos car la carte SD semble plus répondre à nos appels !
Fin janvier 2016 - Une Couverture pour le Jardin
Nous avons mis une couverture sur le couvert plié. La couverture (sur-couvert) est composée d'une bonne couche de feuilles mortes gracieusement laissées par la mairie de Saint-Ouen l'Aumône.
Le but est de reconstituer une couche arable de qualité au bout de DEUX ANS MINIMUM. C'est le prix de vouloir aller à la vitesse choisie par la nature.
L'agriculture est une histoire d'amour à long terme...